LA SORTIE DE BUNKER
« Les bunkers n’ont pas été crées pour être faciles à jouer, ce sont des obstacles à
éviter » cf Harvey Penick.
Edwin Mc Clain breveta le premier Sand Wedge en 1928 Bobby Jones en utilisa un au British
Open de 1938. Mais en 1931 le SW de Mc Clain fut déclaré illégale en raison de sa face
concave en forme de cuiller à soupe (les joueurs frappaient deux fois la balle, une fois par la
base et une autre fois par le sommet de la tête de club).
Gene Sarrazen inventa son propre SW en 1932 en ajoutant du plomb à la semelle de son
wedge autrefois appelé « Niblick » . Ce club dont il essaya de garder le secret de fabrication
en l’enroulant autour d’une serviette ne gomma pas toutes les difficultés des bunkers de
l’époque car ils contenaient autant de boue que de sable.
De nos jours le sable est uniforme, le pro préfère tomber dans le sable ratissé plutôt qu’un
rough épais. Pourtant la plupart des joueurs amateurs craignent les sorties de bunker.
Ce coup tolère une marge d’erreur importante dans la zone de frappe (frapper le sable entre
2,5 et 6 cm amène à des résultats acceptables), je me plais à préciser à mes élèves que c’est
le seul coup où on ne touche pas la balle !
LA SORTIE DE BUNKER EN EXPLOSION
La posture et l’alignement
1 - Le poids du corps est placé sur la jambe avant (jambe gauche pour un droitier).
2 - Ouvrez la face de club puis prenez votre grip (les repères inscrits sur le grip sont
donc un peu à droite).
Les mains se placent un peu plus bas sur le manche.
3 - Ouvrez le stance jusqu’à ce que la face de club soit orientée sur l’objectif en
conservant le grip vers le centre du corps. Le corps est à peu près ouvert à 30° par
rapport à l’objectif.
Ce changement d’alignement destiné à donner plus de backspin à la balle modifiera
automatiquement l’arc de swing, la balle doit se jouer légèrement à l’intérieur du
talon gauche.
Plus le stance est ouvert, plus la montée est courte réduisant le pivot des épaules et
des hanches.
Cette position ouverte amène la tête de club sur un chemin extérieur intérieur à
l’impact, donnant à la balle un effet de gauche à droite sur le green (dans les longs
coups de bunker, à partir de 12 mètres la balle a plus de backspin et rebondira moins
sur la droite
4 - Enfoncez les pieds dans le sable et abaissez le point bas de l’arc de swing, vous
obtenez ainsi une meilleure stabilité malgré le sol meuble.
Votre tête est au milieu des épaules et non inclinée
L’exécution du mouvement
1 - A l’amorce du Backswing, le club suit la ligne des épaules et des pieds, le poids du
corps reste à gauche et les poignets se cassent très vite. L’action du corps est plus
limitée, la tête est presque immobile pendant toute l’exécution du mouvement.
2 - La transition, le Sand Wedge est le club le plus lourd du sac (le shaft est souvent en
acier, la tête est volumineuse, en acier forgé sans cavité). Cet équilibrage conjugué à
un swing lent et fluide favorise une transition sans aucune force musculaire.
3 - La descente et la traversée : la tête de club accélère donc progressivement et
contacte le sable quelques centimètres avant la balle, à peu près 3 cm (une mince
tranche de sable de la dimension d’un billet de banque). En raison du stance ouvert
et du poids porté sur la jambe gauche, l’attaque du sable est très directe (“l’angle
d’attaque est vertical”). La tête de club va vers le trou tandis que les mains restent
plus ou moins au-dessus de la balle.
4 - Il est primordial de faire un finish au moins égal à la montée. La faute classique est
de planter le club dans le sable, en général, la balle y reste aussi !!!
L’angle d’attaque : le club
contacte le sable sous un
angle d’attaque descendant,
puis s’incurve afin de glisser
sous la balle.
LA BALLE « PLUGGEE » OU ENFONCEE
La seule méthode est de faire entrer l’arrête frontale du club
PW ou SW plus profondément dans le sable qu’une sortie
classique (toujours 2-3 cm avant la balle).
- Le stance reste parallèle à l’objectif.
- Le poids est très à gauche afin de
« verticaliser » le mouvement.
- La balle est au milieu des pieds.
- La face est un peu à gauche car la tête
peut s’ouvrir à l’impact.
- Les poignets s’arment rapidement au
backswing.
- Au retour, le club creuse profondément le
sable, il n’y a presque pas de traversée.
Tiger Woods se tient légèrement à gauche de l’objectif avec des mains en avant de la balle
mais la finalité est la même : swingez très vertical avec un angle d’entée très direct dans le
sable.
Cette frappe donne à la balle une trajectoire moins haute et plus roulante sans backspin.
Vous pouvez également utiliser cette technique lorsque la balle est enfouie dans un rough
très épais.
LIE DANS LE BUNKER
Le coup reste difficile car la tête de club rencontre encore plus de sable et en déplace donc
davantage. Il est conseillé de faire un swing plus énergique en se concentrant sur un finish
complet.
- La balle est placée bien en avant du stance.
- Cette position est confortée par des épaules parallèle à l’inclinaison de la pente (tout
comme un coup depuis le fairway).
- Cette position amène naturellement un placement du poids 60% sur la jambe droite,
40% sur l’autre, la stabilité du bas du corps préserve cette répartition.
Etant donné la trajectoire très haute et plus courte, visez le sommet du drapeau.
A l’opposé du lie montant, la difficulté réside à prendre assez de sable sous la balle pour
pouvoir la couper.
- La balle est plus centrée par rapport aux pieds, la face de club est un peu moins
ouverte.
- Les épaules sont impérativement parallèles à la pente, le poids du corps est
entièrement placé sur la jambe avant.
- Les poignets doivent s’armer le plus rapidement possible afin de « verticaliser » la
descente.
La balle volera bas et avec peu de backspin. Vous devez conserver la tête de club basse,
bien tard dans le follow through.
Ce coup reste extrêmement difficile à exécuter.
LES BUNKERS DE FAIRWAY
Les bunkers de parcours sont des défenses de fairways plus ou moins gênants selon leur
profondeur, leur nombre, et leur emplacement. Le danger lorsque votre balle repose dans
l’un de ces obstacles est de vouloir à tout pris atteindre le green.
Il n’est pourtant pas rare de voir un Nick Faldo jouer un Sand Wedge à 200 mètres du green
car les bunkers de parcours au British Open sont de véritables tombes.
Ne prenez donc pas un club plus fermé que le fer 7 sauf si le sable est humide et
tassé, le lie doit être parfait et la lèvre du bunker bassse.
Par contre un bois de parcours peut être joué, si le lie de la balle est excellent, le
bunker est peu profond et le sable assez dur. Grâce à sa semelle large, les bois 5 ou 7
sont de formidables outils lorsque les conditions citées ainsi que la distance justifient le coup.
Prenez un club de plus que sur l’herbe avec un grip un peu plus court afin de mieux contrôler
la tête.
Plus le coup est long, plus la pression des mains sur le club est légère ce qui augmente la
vitesse de club.
Si le lie est mauvais, la balle est située vers l’arrière du stance
La frappe de balle est la même que sur gazon.
Vous devez contacter la balle puis dans un deuxième temps, le sable.
Encrer solidement les pieds pendant le full swing en diminuant la rotation des hanches à la
montée, cette position vous donnera plus de stabilité malgré un sol meuble.
Le club choisi dépend de la hauteur de la lèvre du bunker.
Je vous souhaite beaucoup de plaisir. Bon entraînement.
Jean-Yves Saubaber, professeur de golf